C'est d'enfer, ce chandail bleu ciel ! [PRIVE PETER]

Arrivé depuis peu dans le Campus, Quentin avait investi sa chambre comme un de ces navigateurs des temps passés qui avaient planté fièrement le drapeau de leur pays dans le sol des territoires qu'ils découvraient. Pour matérialiser cette possession, il s'était empressé d'accrocher la bannière de son Québec natal sur un des murs, s'arrangeant pour que le drapeau saute aux yeux du premier qui entrerait dans la chambre.

Un brin mélancolique, il songea aux derniers évènements : la mort trop brutale de ses parents et de sa jeune soeur, la pente dangereusement savonneuse sur laquelle il glissait depuis ce décès dont il n'était pas encore remis, son vieil oncle, déjà trop âgé pour s'occuper de lui et trop faible pour imposer une autorité salutaire à un gamin déboussolé, enfin, ce qui sera sûrement la chance de sa vie, la possibilité d'intégrer CHERUB...

CHERUB, drôle de nom en fait pour une organisation pareille. Qui pourrait supposer que des agents secrets d'un type particuliers se cachent derrière ça ? En tout cas, Quentin était encore sous le charme du t-shirt bleu ciel qu'on lui avait remis.

Il avait posé le merveilleux vêtement sur son lit et, torse nu, ne se lassait pas de le contempler. Pour le moment, ce morceau de tissu lui sembler être la plus belle chose au monde mais cela ne durerait probablement pas. Rapidement l'attrait du t-shirt gris, puis du bleu marine et du noir, allait le chatouiller et le gamin serait prêt à tous les sacrifices pour progresser.

Peter venait d'arriver dans sa chambre mais il avait déjà soif de découverte, il sorti dans le couloir du 5ème étage. Il referma la porte et entendit un léger boucant venant de la chambre d'à côté, alors il se permit de frapper à la porte:

"- Il y a quelqu'un? s'exclama t-il."

Un jeune homme vint lui ouvrir:

"-Salut, lui dit Peter."

Le jeune homme l'acceuillit à l'intérieur de sa chambre. Je la trouvais sympa mais, elle ne changeait pas le style. C'était le bordel. Cela fut sourire Peter. IL vut alors un drapeau du Quebec et appris qu'il était Quebecois. Peter était curieux, c'était l'un de ses défauts cachés:

-C'est qui sur le cadre là?" interogea t-il le gamin.

Le jeune ne répondit pas. Pour rabaisser la tension Peter prit la parole:

"Tu t'apelles comment? Moi c'est Peter enchanté."

L'autre comme Peter le disait bien s'apellait Quentin. Peter était joyeux de le connaitre.

* Super un bon ami...*

Peter était content quand son regard fut porté sur le T-Shirt de son voisin. Il portait le même T-Shirt que lui! Il lui fit remarqué et Quentin sourit. Il devait être nouveau comme Peter ! Peter ne se sentait plus seul, il était même fier de pouvoir parler à des gens bien qu'il soit reservé. Même l'appréhension d'entrer à CHERUB dans le passé lui faisait peur. Il aurait juste appris mais ne se serait peut être jamais fait d'amis. On l'aurait sans doute taper comme les autres malfrats dans l'orphelinat. Et pourtant, il avait devant lui l'occasion de dire le contraire. Il sourit à Quentin et continua à bavarder avec lui.

Plongé dans ses souvenirs, Quentin sursauta lorsque son voisin frappa à la porte de sa chambre. C'était un véritable feu-follet qui entra, curieux de tout. Le Québécois eut à peine le temps de lâcher un "Allo, entre !" que son nouveau camarade investissait les lieux.

A première vue, il semblait avoir le même âge que lui, ce qui était plutôt réconfortant. Il était vraiment agréable de ne pas être le seul bleu. Quentin se rappelait ses premiers temps à l'orphelinat où il avait dû jouer des poings pour se faire respecter d'entrée. Pour cette fois, les choses semblaient un peu différentes et au moins ils seraient deux pour faire face aux taquineries habituelles que les "anciens" réservaient aux nouveaux.

La première question, bien trop personnelle n'amena qu'une grimace douloureuse sur le visage de Quentin. Il était encore trop tôt pour parler de ça, surtout à un parfait inconnu. Heureusement, ce dernier changea aussitôt de sujet pour aborder les présentations. Il apprit aussitôt que la tornade s'appelait Peter.

"J'suis Quentin.", répondit-il à son tour en souriant.

La conversation dévia aussitôt sur le sublime t-shirt bleu ciel. Peter arborait le sien avec fierté et pointait du doigt celui que Quentin avait posé sur son lit pour pouvoir l'admirer tout à son aise.

"C'est d'enfer, ce chandail !", confirma-t-il avec enthousiasme. "Y'a longtemps que tu est arrivé icitte, toi ? J'connais encore personne et je suis un peu perdu…"

S'asseyant sur son lit en prenant soin de ne pas écraser le précieux t-shirt, Quentin fit signe à Peter de s'installer sur la chaise près du bureau. Ils seraient bien plus à leur aise pour papoter et faire connaissance.

"Tu arrives d'où, toi ? T'as-tu pris beaucoup de choses avec toi ?"

Peter était content de l'acceuil que lui faisait le québecquois. Il adorait l'attitude de Quentin ainsi que de sa maturité impressionante. Alors que Peter allait encore engager la situation, il entendit le son de la voix de Quentin.

"Non, j'arrive en même temps que toi, et mes impressions sont plutôt, comment dire wouah, répondit Peter." Car en fait, il adorait le campus. Les gens qui l'occupait, la gentillesse avec laquelle les gens l'acceuillait et toute sorte de petites attentions qui font du bien.
Quentin avait l'air perdu lui aussi ce qu'il corfima à Peter par la suite en le lui disant.

Peter expliqua longuement ce qu'il avait emporté. Il ne voulait pas ce confier mais il éprouvait une grande confiance envers ce Quentin:
"Ben, en fait, j'ai pas apporté grand chose.. j'ai pas tout de suite cogner les gens.. et je me suis fait voler pas mal de chose. Tout ce que j'ai conserver ces quelques fringues et aussi ma xbox. Ma xbox, c'est étonnant mais c'est parceque j'ai appris à me faire respecter par la suite après m'être fait longtemps maltraité.. Voilà, expliqua longuement Peter ayant peur de la réaction de Quentin et en même temps la peur de lui avoir confier une telle chose.


Peter reprit ses esprits après avoir compter son histoire:
"Et toi ? Tu as apporté quoi ?"
Peter écouta attentivement puis regarda Quentin. Il était brun et grand tout à fait le même style que Peter. Il croyait s'être fait un ami mais il avait peur de la demander.

*C'était bête de demander, tu veut être mon ami ? C'était même stupide ! *

Alors Peter décida de brancher Quentin sur autre chose :
"Tu joues à la xbox toi ?, moi je joue a FIFA. Mon équipe favorite c'est Arsenal et toi ?"
Après avoir poser cette question Peter parut se détendre, c'était la première fois qu'il se sentait bien. Un grand sourire lui vint sur les lèvres. Alors à ce moment il se dit que peut être une nouvelle vie commençait pour lui.

L'enthousiasme de Peter faisait plaisir à voir et Quentin était vraiment d'accord avec les premières impressions dégagées par le Campus. Tout était vraiment trop "wouah" ici. Des petites épreuves ayant conduit à sa sélection, à la promesse d'une vie merveilleuse, en passant par la gentillesse et la spontanéité de son voisin de chambre, tout était mis en place pour assurer au Québécois au deuxième chez-lui, enfin non, un vrai chez-lui, le premier ayant disparu brutalement avec la mort de ses parents.

On dirait que Peter avait, lui-aussi, l'expérience des orphelinats, de l'attitude de dur qu'il fallait s'y donner pour éviter de devenir un souffre-douleur, attitude qui n'évitait hélas pas au début de se faire voler. Son nouvel ami semblait tout heureux d'annoncer qu'il avait conservé sa Xbox. Une Xbox ! Super ! Ca promettait quelques parties acharnées autour d'un verre de coca et d'un paquet de chips !

"Une Xbox !, s'exclama-t-il, radieux. "T'es gras dur, mec ! j'pourrais v'nir jouer avec toi ?"

Quentin, lui, n'avait pas eu la chance d'apporter tant de choses. Quelques fringues et des bouquins constituaient toute la fortune du gamin. Certes, il ne manquait de rien chez son grand oncle mais, dans un instant de révolte puéril, il n'avait rien voulu lui devoir.

"J'ai juste ce que tu vois ici.", avoua-t-il, un peu gêné. "J'voyage léger, en fait, c'pour ça."

Heureusement, le sujet dévia une fois de plus. Peter semblait d'une grande délicatesse en faisait rapidement glisser la conversation sur autre chose dès qu'il s'apercevait qu'elle mettait mal à l'aise son interlocuteur. Quentin avait horreur qu'on s'apitoie sur son sort et appréciait ne pas devoir poursuivre sur cette voie.

"La Xbox, j'y ai joué oui, même si j'en ai pas. Mais j'pousse la rondelle plutôt que le soccer, moi, t'sais. J'ai joué à NHL ! Et les Canadiens de Montréal, ils sont pros !"

Mais c'est vrai qu'ici, sur le vieux continent, le ballon rond avait pris l'ascendant sur le palet comme Quentin avait pu le constater depuis un an qu'il vivait en Ecosse. Il faudrait qu'il se mette au diapason de ses camarades pour ne pas trop rester à l'écart.

"Tu joues tu au soc… euh foot-ball, toi ?", demanda-t-il, curieux. "J'connais pas bien mais tu m'expliqueras."

Le hockey! Peter n'en n'avait jamais entendu parler. Pourtant ce sport l'intessait. Plusieurs fois, il avait été enjoué quand il était encore chez lui de pouvoir regardez un match de hockey en compagnie d'un verre de coca. Peter avait hâte de pouvoir jouer et s'entretenir avec son ami. Grâce à sa confidence il avait pu se redonner confiance en lui.

Peter sourit après avoir entendu la phrase de Quentin:
"-Oui j't'apprendrais le foot ou..le soq..eu...h.h. soccer! bredouilla Peter. C'est dur ton truc, et tes expressions aussi!
Il vut le sourire de Quentin et se sentit en sécurité. Comment allez t-il pouvoir parler football avec un jeune quebecquois qui n'en connaissait rien, ou alors juste un petit peu.

*Je vais lui montrer*

"-Attend moi là, j'arrive." Et Peter courut, ouvrit la porte de Quentin et la referma à la volée. Il attegnit sa chambre sans grand soucis en bousculant plusieurs personnes. Il prit un ballon, son T-Shirt d'arsenal qu'il enfila et un DVD. Il refit le même chemin en sens inverse et s'exclama: "-Tadddddddddddddaaaaa".

Peter se rasseya sur le lit et insera le DVD dans la fente du lecteur DVD. Sur l'écran on apercut " C'EST QUOI LE FOOT ? "
Peter regardait avec entoushiasme en répétant tout ce que le présentateur disait. Il hurlait les techniques avant que le présentateur n'eut fait quelque chose. Quentin semblait regardait aussi. Quand le film fut terminer il regarda Quentin:
" Il est nul ce documentaire, il montre pas le tour du monde, soupira Peter.
Et alors il Lanca le ballon en l'air, jongla et fit passer son pied au dessus du ballon et encore le maintenir en équilibre.

"T'as vu? C'est chouette! s'exclama Peter". Il jouait sous l'admiration de Quentin.
"Et le hockey c'est comment?". Après avoir écouté. Il regarda Quentin et lui dit:
"Je sais" Et alors il le prit par la main et lui dit qu'il allait faire un tour au stade.

Peter était vraiment un feu-follet, tout en joie de vivre et en impulsivité. Quentin avait vraiment de la chance de tomber sur un type pareil le jour de son arrivée. Aucun doute que les deux formeraient la paire et s'entendraient comme larrons en foire.

Avant même que le Québécois ne puisse réagir, son nouvel ami était ressorti en lui disant de ne pas bouger. Amusé, le garçon attendit le retour de son camarade, curieux de voir ce qu'il allait lui réserver. Diantre, il s'était mis en tête de lui montrer les rudiments du football en commençant par un DVD explicatif sur le sujet pour poursuivre par une démonstration de jonglage avec un ballon. Y'a pas à dire, Peter était doué… Et de toute évidence, ce sport le passionnait comme en témoignait son excitation pendant le documentaire.

Admiratif, Quentin regardait le ballon virevolter sans jamais s'échapper hors de contrôle du jeune footballeur.

"Y'a pas à dire, c'est l'fun, c'que tu fais !", approuva-t-il d'une voix enthousiaste. "T'es sûr que t'arriveras à m'apprendre ça ?"

Il serait sûrement plus facile à Peter d'initier le Canadien au football qu'à Quentin d'enseigner les rudiments du hockey à l'Espagnol. Surtout en l'absence de patinoire ! Tiens, d'ailleurs, il faudrait que le garçon pense à se renseigner sur l'emplacement de l'arèna la plus proche quoiqu'en attendant, il serait sûrement possible de faire quelques trucs en utilisant ses rollers.

"Attends, je m'habille !", eut-il juste le temps de dire alors que Peter le tirait par la main.

Il n'allait quand même pas sortir se balader torse nu dans le Campus, non pas que ça le dérangeât particulièrement. De toute façon, il serait bien temps de retirer le t-shirt au cours de la partie à venir une fois qu'il aurait bien eu chaud à courir dans tout les sens.

Ramassant son t-shirt bleu ciel, Quentin l'enfila rapidement avant de courir dans les couloirs à la suite de son camarade.

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